Carnets / Saint-Louis
La route pour Dakar
Dimanche 23 novembre
Réveil de bonne heure, aller sur la plage profiter une dernière fois du soleil levant sur la mer, de la brise du matin, du silence de l’air. Retourner à la case pour faire mon sac, acheter de quoi prendre un bon petit-déjeuner, réveiller Jean et Noémie… Manger ensemble pour la dernière fois. Prendre un taxi pour notre séparation. Ils descendent à Piquine. Je continue seul vers la station… A bientôt, j’espère vous revoir. Sans contraintes et sans camion. J’arrive à la station.
On m’indique un bus pour Dakar à 1500 CFA. Il part bientôt. Je monte. J’attend… La station fourmille d’activité, les vendeurs de toutes sortes, les taxis, les enfants, les passants…mais où sont les passageurs ? Je descend, je fume une clope, je remonte, j’attend… Je descend, je mange un bout, j’attend… Je m’allonge sur les sièges… Je me dégourdis les jambes… Je baille, je m’étire… Le bus se remplit doucement, peu à peu la place se peuple. « Personnes ne sait quand le bus part ? » Les gens ne s’inquittent pas, ça fait quatre à cinq heures qu’ils poirotent comme moi… Et enfin, le bus démarre. Il est 17h.
Je pensais arriver à Dakar vers 18h, j’aurais mieux fait de faire du stop. Alors commence le trajet… s’arrêter, repartir, s’arrêter… environ 5h pour faire Saint-Louis / Dakar. J’arrive vers 22h au milieu de Dakar. Je ne sais pas où habite Marc-André. Je n’ai pas de téléphone, j’ai 1500 CFA en poche. Il fait nuit, je ne connais pas, je ne suis pas rassuré. Mais les choses se mettent en place naturellement. On me prête un téléphone… Marc-André habite à SICAP Karac. Je prend le taxi et me voilà chez le papa de Maud, bien au chaud, sans souci et bien content d’avoir finit avec cette journée d’attente. Il est tard, je prend une douche, je mange un peu et au lit. Je suis à Dakar.