TNA Théâtre Nomade Autonome

Ena / Carnets / En route vers Barcelona

Barcelona avec Aïda

Du jeudi 14 août au dimanche 17 août

Première soirée… Je m’installe, je discute avec Aïda…sa cousine arrive avec sa colloc…direction Barcelona. On entre au “Oveja negra”… c’est rigolo les catalans sont fan du baby-foot…impossible de jouer entre nous…il faut d’abord jouer contre l’équipe qui a gagné la dernière partie. Des types qui transpirent le baby t’attendent… traînant autour des manettes toute la soirée. On abandonne l’idée. Je sympathise avec les amies d’Aïda. Je m’essaie à l’espagnole… c’est pas glorieux… heureusement elle est là pour traduire. Une forme de communication parallèle se met en place…l’alcool aidant sans doute… je me rêve à découvrir un moyen de communication non-verbal, type transmission transcendantale d’énergie cérébrale… ou un truc du genre. Et bah, ça marche très bien avec la colloc… avec la cousine moins ! Je pense qu’il y a encore à chercher. On sort du bar pour se balader et on finit la soirée chez la cousine à jouer à la Playstation… Je me fais ridiculiser !

Vendredi 15 août… Rien ! Je dors une bonne partie de la journée… une amie d’Aida vient en début de soirée, ont se balade un peu dans le village…on rentre, un film et au lit!

Samedi 16 août… Le grand jour ! J’ai repoussé le moment de la confrontation. J’avais peur de danser sur La Rambla. Aujourd’hui, je dois y aller sinon mon voyage ne sert à rien ! Après une petite ballade avec Aïda… je pose mes affaires, je sors mon poste… Aïda va se balader…je suis seul ! Je dois sauter une falaise… l’eau libératrice est à 15 mètres sous mes pieds. Je me lance. Je fais tourner deux fois le spectacle préparé à La Colle. C’est loin d’être merveilleux… mon rêve de Bohême en prend un coup… 3 euros dans la poche. Je n’ose pas me relancer, ça sera tout pour aujourd’hui.

Dimanche 17 août… Je dois m’y remettre. La soirée de la veille dans un bar lesbien de Barcelona a été bien arrosée… je tiens une forme toute relative. Même espace, même contrainte, même angoisse… je danse un peu plus longtemps. Je commence à entrevoir l’obligation de plaire au public. Mes choix esthétiques n’en mènent pas large face à un public de touristes… il faut du spectaculaire, de la pirouette, du comique, du fantastique ! Mon espèce de danse méditative n’est pas des plus attrayante. Le débat s’ouvre avec deux français. Il faut être plus ethnique… être plus sportif… plus académique… enfin bref je dois trouver sans perdre mon âme. Je retrouve Aïda, nous passons notre dernière soirée ensemble chez une de ses amies… pizza, film français et au lit. Je suis fatigué.