AKT MEMORY
Conception et interprétation : Simon Queven
Accordéon diatonique : Janick Martin
Cistre et viole de gambe : Ronan Pellen
Conseil artistique : Cecile Borne
Durée : 50 minutes
Production TNA avec le soutien de la Ville de Rennes, du Collectif Danse Rennes Métropole, de la Voilerie Danse et du Studio 8
AKT MEMORY est un solo de danse contemporaine, qui explore les mémoires de l’enfance et de la naissance, à travers la métamorphose du corps-peau. Cette performance chorégraphique et plastique est accompagnée en live par deux musiciens, Ronan Pellen et Janick Martin.
AKT MEMORY est la première création du TNA, initiée par le chorégraphe Simon Queven après un voyage de cinq ans autour du monde :
« Ma traversée en voilier de l’Atlantique, et l’année passée entre le Brésil et l’Argentine, déclencha le processus créatif. La sensation d’être déraciné, loin de chez soi, généra un désir d’explorations des mémoires de l’enfance, à travers la peau et la matière. Cette intuition devint une nécessité de création, dès mon retour en Bretagne.»
Simon Queven
Pour cette création, il est accompagné par deux musiciens d’exceptions, deux références de la musique traditionnelle bretonne : Janick Martin et Ronan Pellen. Il bénéficie aussi des conseils artistiques de la chorégraphe et plasticienne Cecile Borne.
Une création chorégraphique et plastique
La performance
Le titre AKT MEMORY est révélateur d’une partie des enjeux artistiques. AKT vient de l’allemand « akt model », le modèle vivant qui pose dans les ateliers. C’est la figure humaine, mise à nu sous l’œil du peintre et la main du sculpteur. MEMORY en anglais, c’est une mémoire à fleur de peau, une exploration tactile des souvenirs. AKT MEMORY en français, c’est un voyage à travers la matière, une plongé à nu dans la mémoire de nos corps.
Cette quête de mémoire commence par un dessin, à la craie bleue, de la carte de Thorigné-Fouillard, la ville de naissance de Simon Queven. Puis, la peau mise à nu devient un lieu de mémoire en se recouvrant peu à peu d’huile, de charbon, de terre et de sang. En présence de ces matières, le corps-peau se métamorphose et invite l’imaginaire du public aux frontières de l’identité humaine.
Suivant une structure définie mais flexible, la partition chorégraphique et musicale est performative. Cela ouvre un espace aléatoire, où la question du mouvement, de la trace et de la musicalité reste toujours en toile de fond, avec la présence et la générosité des deux musiciens : Janick Martin et Ronan Pellen.
Principe scénographique
Au centre du plateau, une toile blanche de 3m x 3m scotchée au sol. À gauche du carré blanc, un chariot avec quatre bacs contenant de la craie bleue, de l’huile, de la peinture rouge et de l’eau savonneuse. A droite de la toile, les deux musiciens assis sur des chaises. Au fond à gauche un tas de charbon, à droite un tas de terre. La lumière est naturel, sans artifice, s’il fait jour. Quand la performance à lieu la nuit, quelques sources de lumières permettent de créer une atmosphère d’atelier.
Une création dans la création
Le plateau de danse se limite à une toile blanche de 3m x 3m, qui garde les traces et les marques du voyage chorégraphique. Chaque performance voit donc la naissance d’un nouveau tableau, déplaçant les enjeux de mémoires du domaine des arts vivants à celui des arts plastiques.
Un temps d’exposition, nommé AKT MEMORY – Le Musée, peut être organisé, dans la continuité ou non de la performance, afin d’inviter à la réflexion et la méditation. Ce temps privilégié ouvre un espace de discussions et de partages, entre le chorégraphe et les visiteurs, autour de la mémoire des corps et du mouvement.
Constituée des toiles, issues de la diffusion de la performance, cette exposition est complétée par vingt photos d’André Querré et la projection d’AKT MEMORY – Le Film, réalisés à Au Bout du Plongeoir en juin 2012.
Le musée est actuellement constitué de trois toiles :
– « Collectif Danse Rennes Métropole / Voilerie Danse » 22/01/13 – 18/09/14
– « Théâtre du Vieux-St-Etienne / Studio 8 » 20/06/13 – 30/10/14
– « Studio 8 » 31/10/14
Un film a été réalisé par Laurent Rousseau lors de l’exposition au Théâtre du Vieux-St-Etienne en juin 2013